
Céramique à pâte argileuse complexe de couleur blanche, à texture fine, dense et poreuse, recouverte d’une couverte transparente à base de plomb. Inventée sous des formes différentes en Angleterre et en France au milieu du XVIIIe siècle, la faïence fine deviendra emblématique de la Révolution industrielle appliquée au domaine céramique. Suivant l’époque et le lieu, sa composition connaîtra d’innombrables variations. Une recette de base comporte de l’argile blanche, du silex calciné et de la craie. D’une manière générale, l’objet de faïence fine subit une première cuisson pour obtenir un biscuit. Le décor peint ou imprimé est posé sur le biscuit, avant la pose de la couverte, le tout étant fixé dans une seconde cuisson, vers 1000 ºC. Les décors peuvent aussi être posés sur couverte, au moyen d’émaux, lesquels nécessitent une troisième cuisson, vers 800 ºC. Au XIXe siècle l’industrie développera des faïences fines encore plus blanches et résistantes en enrichissant leur pâte de feldspath et de kaolin. Ces nouvelles formules recevront des dénominations diverses («Porcelaine opaque» – «Granit», etc.). Elles sont cuites entre 1180 et 1300 ºC pour le biscuit, entre 1050 et 1080 ºC pour la couverte.