Céramique à pâte argileuse tendre, poreuse et naturellement colorée, recouverte d’un enduit vitrifiable à base de plomb, opacifié et blanchi par l’adjonction d’oxyde d’étain (émail stannifère). Dans le processus de fabrication normal, l’objet une fois mis en forme subit une première cuisson (de biscuit) entre 900 et 1000 ºC, avant d’être revêtu d’émail. L’émail est fixé dans une seconde cuisson, dite de grand feu, à env. 1000–1190 ºC.
Les décors peints peuvent être de deux types: les décors de grand feu et les décors de petit feu. Dans le premier cas, la couleur est posée directement sur l’émail cru, avant d’être fixée en même temps que ce dernier dans la cuisson de grand feu. La couleur s’incruste dans l’émail en cours de cuisson. Dans le second cas, les couleurs sont posées sous forme d’émaux sur un émail cuit au préalable, avant d’être fixées dans une troisième cuisson, dite de petit feu, à env. 800 ºC. La couleur adhère à la surface de l’émail grâce au composant vitrifiable des émaux. La palette de couleurs supportant les températures de grand feu est relativement réduite; une polychromie nuancée, comprenant notamment les tons pourpres, ne s’obtient qu’en petit feu. Le décor peut être complété par des rehauts de dorure, cette dernière nécessitant une quatrième cuisson, entre 550 et 800 ºC.
Bibliographie :
Maggetti 2007
Marino Maggetti, Technique de la faïence française (fin XVIIIe/debut XIXe siècle), in: Marino Maggetti (Red.), La faïence de Fribourg: 1753-1844, Dijon 2007, 14-31.
Maggetti 2012
Marino Maggetti, Technology and Provenancing of French faience, in: José Miguel Herrero/Marius Vendrell, XXXII Reunión de la Sociedad Espanola de Mineralogía. International seminar on Archaeometry and Cultural Heritage: the contribution of Mineralogy, Bilbao, 27 de Junio 2012 (Seminarios de la Sociedad Espanola de Mineralogía 9), Mdrid 2012, 41-64.