Musée d’Orbe (MO)
Rue Centrale 23
1350 Orbe
Roland Blaettler 2019
Les premiers efforts consentis en vue de la création d’un musée à Orbe remontent à 1878, lorsque la Municipalité chargea le pasteur Narbel de réunir dans une salle d’école des objets de toutes sortes susceptibles d’éclairer le passé de la cité. La collection sera installée dans une petite salle de l’Hôtel de ville dès 1883, avant d’être reléguée dans les combles.
En 1923 fut fondée l’«Association du Vieil-Orbe, Pro Urba», dans le but de promouvoir le musée, de conserver les fameuses mosaïques de Boscéaz et de conduire des fouilles archéologiques sur le site de la villa romaine d’Urba. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Musée d’Orbe trouva enfin ses propres murs, dans une maison de ville léguée à l’Association par Hélène Martin.
En 1995, l’Association fut scindée en deux entités distinctes: d’une part la Fondation Pro Urba, chargée de l’exploitation au quotidien et de la mise en valeur du site des mosaïques ainsi que de l’animation du Musée d’Orbe, et d’autre part l’Association des Amis de Pro Urba, qui a pour mission de soutenir les activités de la Fondation et de promouvoir l’animation culturelle en rapport avec l’histoire de la ville.
Les collections du musée sont de nature très diverse, et la céramique n’y occupe que fort peu de place. Nous avons retenu quatre objets pour notre inventaire, quatre exemples au demeurant fort intéressants, du moins pour le spécialiste: une théière et une cafetière relevant de la production précoce de la manufacture saxonne de Meissen, avec des décors dorés à froid d’un type apparemment inédit à ce jour (MO 603; MO 604); un plat à barbe en faïence de Matzendorf (SO), daté de 1829 et rehaussé d’un décor héraldique et patronymique unique en son genre (MO 922); le quatrième objet, une terre cuite relativement modeste et en mauvais état de conservation datée de 1903, est le seul exemple que nous puissions attribuer à ce jour et avec certitude à la Fabrique de poterie de Renens S. A., «la principale fabrique de poterie commune du canton» comme le proclamait son directeur de l’époque (MO No 1).