Andreas Heege, 2021
Le château de Blankenbourg fut l’une des résidences des baillis de l’ancien Etat de Berne depuis 1383. Son apparence médiévale est inconnue, puisque le château qui précédait celui qui existe toujours de nos jours a brûlé en 1767. À la suite de l’incendie, ce nouveau bâtiment baroque a été reconstruit dans les années 1768 à 1770. Depuis 2011, il appartient à la « Fondation du château de Blankenbourg ». Lors des travaux de restauration entrepris sur l’extérieur du mur d’enceinte qui borde la voie d’accès au nord du château, un tesson d’une jatte (fig. 1) a été récupéré en juin 2019 et aimablement remis au Service archéologique du canton de Berne (SAB) par l’architecte Matthias Trachsel (ADB Fundprotokoll – Protocole du complexe archéologique du SAB 350.007.2019.01, FNr. 158158). Ce tesson, en tant que tel, ne justifierait guère un article plus complet. Cependant, le fait que cette jatte constitue la première trouvaille archéologique connue d’un petit groupe de céramiques, par ailleurs seulement répertorié par quelques musées, rend un examen plus approfondi intéressant, car ce groupe revêt clairement une importance culturelle et historique significative pour la recherche sur la céramique en Suisse et dans le Simmental.
Ce qu’on a retrouvé est un fragment d’une jatte en terre cuite en forme de calotte (récipient tronconique) avec un court rebord débordant comportant probablement à l’origine, deux éléments de préhension aplatis, en forme d’appendices plus ou moins pointus, placés à l’opposé, de part et d’autre de la jatte, immédiatement sous le rebord (fig. 2). Malheureusement, la surface de l’élément de préhension qui a survécu s’est écaillée, de sorte que l’élément de décor moulé (putto ?) qui s’y trouvait apposé nous reste inconnu. Le socle de la jatte se situe en retrait par rapport au bord et a été façonné au tour. On remarque sur sa face externe une rainure proche du bord. Le diamètre de la jatte, bord à bord, est de 19,8 cm. À l’intérieur et à l’extérieur, un engobe de fond blanc est appliqué sur le tesson de couleur beige. La paroi interne de la jatte présente un décor guilloché et un décor gravé réalisé de manière un peu lâche faisant apparaître des formes de feuilles hachurées ainsi que des fleurs rondes ou, peut-être, des couronnes de feuilles, qui, en outre, ont été réhaussées d’une couleur brune apposée au pinceau. Les zones intercalaires ont été recouvertes de bleu. La bordure comporte un motif composé de lignes bleues et brunes. La glaçure incolore présente une très légère teinte se situant entre le jaune et le vert qui, combinée à l’engobe de fond blanc, produit un effet de couleur blanc crème.
Examinons les céramiques du canton de Berne pour essayer d’y trouver des exemples comparatifs. Il faut noter que si cette forme de jatte apparaît parmi les céramiques de Bäriswil de la seconde moitié du 18ème et du début du 19ème siècle (Heege/Kistler/Thut 2011, 119-120, SR 4), elle est absente des formes produites à Langnau pendant cette période. En revanche, des appendices aplatis plus ou moins pointus, placés à l’opposé, de part et d’autre de la jatte, servant d’éléments de préhension sont bien documentés parmi les céramiques de Langnau (Heege/Kistler 2017a), alors que cette particularité est absente à Bäriswil. Cette forme de jatte a été rencontrée parmi les trouvailles archéologiques collectées lors des fouilles consécutives au remplissage de l’ancienne fosse aux ours de Berne, qui a eu lieu entre 1763 et 1765 (Boschetti-Maradi 2006, 90–91 et pl. 49, G126 etG127 ; pl. 44, G84), avec un décor de fougères bleues sur fond blanc ou avec un décor au barolet et un décor peigné sur un engobe de fond rouge. On a recensé des jattes similaires parmi les trouvailles archéologiques résultant des fouilles de l’incendie de la ville de Berthoud en 1715 et parmi le remplissage du fossé de la Waisenhausplatz (Place de l’orphelinat) à Berne, effectué entre 1700 et 1740 (Boschetti-Maradi 2006, pl. 28, E20–E22 ; pl. 60, H68 ; 61, H73; 64, H104). Les trouvailles archéologiques réalisées à la verrerie de Court, Pâturage de l’Envers (lieu d’élimination des rebuts entre 1699 et 1714 ; Frey 2015, pl. 49, 350.352) confirment également que nous avons affaire à une forme de récipient qui était largement connue dans le canton de Berne entre 1700 et 1800 et probablement produite dans de multiples endroits. Les techniques de décor utilisées pour la jatte, à savoir le décor guilloché, le décor gravé et le décor au pinceau, correspondent à ce que l’on peut s’attendre à trouver dans le canton de Berne à cette époque. Cependant, il n’existe pas de pièces comparatives exactes en ce qui concerne les motifs décoratifs parmi les découvertes archéologiques du canton publiées à ce jour. En raison de la présence du décor guilloché et du décor gravé, la jatte est plus proche des céramiques de Langnau que de celles de Bäriswil, dont les céramiques n’étaient généralement décorées qu’à l’aide d’un pinceau.
En revanche, les musées et les collections privées, surtout en Suisse, contiennent un grand nombre d’objets comparables, tous issus du commerce de l’art. En 1966, Robert L. Wyss a attribué un groupe varié et stylistiquement incohérent de céramiques peintes en bleu à des potiers du Simmental (Boschetti-Maradi 2006, 228-229), inconnus des archives, et l’a appelé de manière erronée « céramiques du Simmental » ou « faïences du Simmental » (Wyss 1966, 15–17). Wyss s’est probablement appuyé principalement sur les informations de l’antiquaire de Thoune Samuel Born Straub (1845-1914), qui était alors considéré comme l’un des meilleurs connaisseurs de la céramique bernoise de la fin du 19ème siècle. Selon Born-Straub, ce groupe de poteries était « autrefois réparti sur tout le Simmental et ses vallées latérales », ce qui est maintenant confirmé pour la première fois avec certitude par la nouvelle trouvaille archéologique de Blankenbourg (voir fig. 1 et 2). Cependant, une grande partie de ce groupe pourrait également être attribuée à la production précoce de Bäriswil (Heege/Kistler/Thut 2011, 67–90), au groupe des « faïences à revêtement mince » (on pourrait supposer l’existence de plusieurs fabricants dans une région qui ne serait pas limitée à celle autour de Soleure ; Frey 2015, 221–247; Heege/Kistler 2017b,106–113) ou encore aux céramiques du Plateau bernois décorées en bleu et blanc à l’aide d’un barolet (pour lesquelles il devait probablement exister de nombreux fabricants, pouvant également se trouver en ville de Berne ; Heege/Kistler 2017b, 114–125). Pour un autre petit groupe (fig. 3), auquel notre jatte appartient également, Wyss (Wyss 1966, 17 et pl. II) avait déjà fait remarquer que le décor bleu avec ses éléments en relief a probablement été inspiré par les grès de la région du Westerwald (Sur ce groupe des « imitations de grès », voir Heege 2009, 41-42).
Le Musée d’Histoire de Berne possède cinq objets de ce groupe, dont trois portent une date (BHM H21534, H7171, H6058, H15114 et H4534). La pièce la plus ancienne est une chope datée de 1751 sur la face externe de son fond (fig. 4, BHM H21534, achetée en 1931, h. 12,3 cm). En plus des motifs gravés de tulipes horizontales et de la peinture bleue, elle porte deux frises secondaires en losange sur les bords supérieur et inférieur, comme on les connaît par ailleurs sur les chopes en grès de type Westerwald du début du 18ème siècle (Heege 2009, 37–39).
Depuis 1901, une assiette datée de 1753 est conservée au Musée d’Histoire de Berne comme don de l’archéologue Edmund von Fellenberg (1838-1902) (fig. 5, H4534, diam. 23 cm). La pièce a un socle en retrait qui correspond bien à celui de la jatte de la fig. 1. Le motif de stries alternées sur le bord de l’assiette correspond également à celui du décor du bord de la jatte de Blankenbourg. Sous le bord de l’assiette se trouve un œillet de suspension massif, tel que nous le connaissons sur les céramiques de Langnau et de Bäriswil. Il s’agit donc d’une pièce conçue dans le but d’une décoration murale typique pour la pièce à vivre. Le bassin est décoré d’un oiseau perché sur un rameau fleuri. Cette représentation est très proche de celle se trouvant sur les céramiques de la première période de Bäriswil (Heege/Kistler/Thut 2011, 170–171), mais également d’un petit groupe de poteries bernoises à décor gravé, guilloché et peigné (fig. 6). Si l’on prend également en compte les autres motifs, ce groupe est étroitement lié à Bäriswil, de sorte que l’on peut supposer qu’il s’agit de la production d’une poterie qui était située non loin de Bäriswil (Heege/Kistler/Thut 2011, 177-184. Les considérations selon lesquelles il pourrait s’agir des produits du potier Häberli de Hängelen – village à env. 5 km de Bäriswil – n’ont pas encore été confirmées par les archives ou par l’archéologie : Heege/Spycher/Kistler 2020). Le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel possède une assiette similaire avec un œillet de suspension, dont le décor végétal et le motif en stries sur le rebord correspondent également très bien à la jatte de Blankenbourg (fig. 7, MAHN AA 1172, diam. 27,5 cm). Elle a été achetée en 1913 (sans autre information ; Blaettler/Ducret/Schnyder 2013, pl. 14,3).
Les trois cruches, de taille moyenne, à corps sphérique ou légèrement piriforme, à anses fines et de section tubulaire de la collection du Musée d’Histoire de Berne présentent toutes le même motif de feuilles et de fleurs (fig. 3, H7171, H6058, H15114). Parmi elles, on relève sur la pièce la plus récente de ce groupe qui porte la date gravée de 1763, un animal, courant vers la droite, que l’on pourrait éventuellement prendre pour un ours bernois maladroitement gravé (fig. 8, H7171, h. 20,5 cm). La cruche a été acquise en 1912 par un certain Robert Schär sans aucune indication de lieu. Des animaux héraldiques avec ce ventre si fortement échancré (« une taille si fine ») se retrouvent parfois aussi sur les céramiques d’Abraham Marti, qui fut actif dans son atelier de Blankenbourg près de Zweisimmen, en haut du Simmental, de 1748 à 1792 (Heege/Kistler 2017b, 127–129).
On connait un pendant presque identique à la cruche H15114 du Musée d’Histoire de Berne (fig. 3, à l’extrême droite, h. 18,3 cm, achetée en 1923 chez l’antiquaire J. Dreyfuss à Zweisimmen) conservée au Musée national suisse à Zurich (fig. 9, SNM LM-4504.2, h. 16,5 cm). Cette pièce a été achetée en 1899 déjà chez le célèbre antiquaire bernois Jasselin sans indication précise de provenance. La troisième cruche (fig. 3, au milieu, BHM H6058, h. 18,1 cm, achetée en 1907 auprès de l’ancienne collection de l’armateur bernois Edouard de Reynier (1828 – 1907)) porte sur son col plusieurs appliques en forme de rosettes, comme on en trouvait par ailleurs dans la seconde moitié du 18ème siècle sur les grès à la manière du Westerwald (Heege 2009, 33–34). Un très bon parallèle avec cette cruche est conservé au Victoria & Albert Museum de Londres (C.137-1951, h. 20,3 cm, don d’une collection privée anglaise). Cette céramique correspond largement à une cruche provenant de la collection de l’antiquaire bernoise Elsa Bloch-Diener qui a été vendue aux enchères en 2017 (fig. 10, actuellement en collection privée Suisse, h. 17,5 cm). Cette cruche porte également sur son col des motifs estampés en forme d’étoile entre les appliques en relief en forme de rosettes.
Si l’on cherche d’autres formes de récipients dans ce groupe de céramiques, on doit alors mentionner une grande chope cylindrique (fig. 11, propriété privée Suisse, h. 15,5 cm). Elle provient du commerce de l’art dans le district de Schwarzenbourg, canton de Berne. Les hachures en diagonales des feuilles correspondent à celles du décor de la jatte de la fig. 1.
Les pichets piriformes à longs becs verseurs de la fig. 12 sont plus courants, et leur fonction s’apparente probablement davantage à celle des théières. Nous les appellerons donc ainsi. Il en existe cinq exemples qui sont très similaires (fig. 12, 1-5). Toutes ces théières possèdent un socle en retrait, un corps en forme en poire affaissée et un col cylindrique se terminant par un bord sans renflement. Un bec verseur placé sur l’épaulement et largement incurvé est fixé sur la paroi. Il communique avec l’intérieur par sept trous. L’anse, qui est également placée sur l’épaulement, présente une section tubulaire largement peinte en dessous. Le bec verseur et l’anse présentent chacun un motif de lignes bleues et brunes alternées alors que la panse est ornée de fleurs rondes ou de couronnes de feuilles gravées. Entre elles, apparaissent des sortes de gouttes remplies de hachures en croisillon. Toutes ces lignes sont tracées librement, à la main. Le corps des théières est peint en bleu. On remarque cependant pour certaines d’entre elles des rajouts jaunes et bruns foncés.
Les deux théières du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel (fig. 12,1-2, MAHN AA 1258 et AA 2030 ; H.17,0 et 15,2 cm) ont été acquises en 1910 et 1913 sans indication de provenance (Blaettler/Ducret/Schnyder 2013, pl. 14,1–2). L’Association de la salle des chevaliers de Berthoud possède une théière depuis 1912, alors achetée au président de l’époque, Max Fankhauser, qui l’avait lui-même acquise auprès d’un certain M. Baumgartner, cordonnier à Hasle-Rüegsau, à 6 km de Berthoud (fig. 12,3, RS 4834 ; h. 13 cm). Toujours en 1913, le Musée d’Histoire de Bâle a acquis chez un privé une théière presque identique, mais cette fois avec un couvercle dont on n’est pas tout à fait sûr qu’il corresponde bien au corps de la théière. Il se trouve au Musée des cultures de Bâle depuis 1954 (fig. 12,4, MKB HM-1913-902 ; h. avec couvercle 16 cm). Le cinquième exemplaire a été acquis dans le commerce de l’art vers 2018 et se trouve maintenant dans une collection privée suisse (fig. 12,5, h. 13 cm).
La décoration jaune clair additionnelle des deux dernières théières nous amène vers une autre théière, ou cafetière, dont la forme est différente, avec son corps en forme de calebasse. Le bec verseur est relié au goulot par deux volutes (fig. 12,6 ; h. avec couvercle 18 cm). L’anse, placée sur l’épaulement est, comme dans les pièces précédentes, relativement mince et tubulaire. Les fleurs du décor sont gravées à l’aide d’un compas et les gouttes, hachurées en diagonale, sont réparties entre elles. La cruche a été offerte au Musée d’Histoire de Bâle (aujourd’hui MKB HM-1894-360) en 1894. Sur le plan de la forme, elle est proche des théières un peu plus récentes attribuées au village de potiers d’Albligen dans le canton de Berne, sans que l’on puisse prouver clairement qu’il y ait eu une réelle influence (Blaettler/Ducret/Schnyder 2013, pl. 7,1 de l’année 1787 ; également MKB HM-1895-186, BHM H7899, BHM H7220 de 1789, Fitzwilliam-Museum, Cambridge C. 1902-1928).
En raison de ce décor particulier composé de lignes brunes et bleues sur les becs verseurs et les anses, ainsi que des motifs similaires de fleurs et d’oiseaux, il est possible que quatre autres théières avec un décor gravé et peintes en bleu, vert, jaune et brun puissent être ajoutées au groupe discuté ici (fig. 13,1-4). Cependant, contrairement aux théières précédentes, le potier n’a pas peint le corps de la théière, de sorte que l’impression générale est « blanche » et non « bleue-brune ». Les anses sont fines et tubulaires ou en forme de ruban. Des petits couvercles emboîtant sont présents. Le premier spécimen provient de la collection du bernois Édouard de Reynier acquise par Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel en 1887 (fig. 13,1, MAHN AA 2051 ; h. 11,5 cm ; Blaettler/Ducret/Schnyder 2013, pl. 26,1. La deuxième théière, avec son couvercle, a été donnée au Musée Ariana de Genève en 1903 (fig. 13,2, MAG 1404, h. avec couvercle 14,2 cm ; Heege/Kistler 2017b, 509–511). La troisième théière a atterri au Musée régional de Langnau en 1949 dans le cadre de la collection bernoise de Pappé (fig. 13,3, RML A340, h. 12,4 cm), et la dernière pièce a été acquise il y a quelques années via le commerce de l’art sur Internet et est actuellement dans une collection privée suisse (fig. 13,4, h. 11,0 cm).
Résumé
Les céramiques du groupe présenté ici, constitué de 15, éventuellement 19 objets, sont étroitement liées entre elles par leur décor. Elles ont donc probablement été fabriquées dans le même atelier. En se fiant aux dates inscrites, on peut affirmer qu’elles ont été produites entre 1750 et 1765/1770. En ce qui concerne les pièces qui se trouvent dans les musées, leurs derniers lieux d’utilisation sont inconnus. On peut cependant supposer que la trouvaille archéologique provenant de Blankenbourg, c’est-à-dire la jatte de la fig. 1, a été utilisées sur le lieu de sa découverte. Il est donc vraisemblable que toutes les céramiques du groupe aient largement été répandues dans le Simmental. On peut les attribuer à une poterie probablement située dans le canton de Berne. Les employés de la poterie et les femmes peintres céramistes connaissaient les techniques et les motifs des décors des céramiques de Langnau dans l’Emmental ainsi que ceux des potiers de Bäriswil. La surface de vente présumée de cette poterie laisse supposer que le lieu de production se situe plus probablement dans la région de Heimberg et de Steffisbourg plutôt que dans le nord du Plateau bernois. Une production d’une éventuelle poterie située dans la ville de Thoune ne peut être exclue en raison du manque d’études disponibles sur cette ville. Ces techniques de décor bien connues que l’on trouve sur les céramiques du potier de Langnau Peter Herrmann, qui a travaillé à Steffisbourg de 1752 à 1764, pourraient être un autre argument pour expliquer que ce groupe de céramiques ait été produit dans cette région (Heege/Kistler 2017a, 66–67, atelier 1, manière 3). Pour des raisons typologiques et chronologiques également, rien ne contredit cette hypothèse, basée sur la datation de ce groupe céramique, puisque le développement du style de décor de Heimberg, plus tardif et si typique, avec ses engobes de fond noir ou rouge et ses décors au barolet, n’a commencé qu’à partir de 1780 environ, c’est-à-dire après l’existence du groupe céramique présenté ici. Seules de nouvelles découvertes archéologiques en provenance des lieux des producteurs ou de ceux des consommateurs pourraient nous rapprocher d’une réponse à la question concernant le lieu de production.
Remerciements
Je tiens à remercier l’architecte Matthias Trachsel pour l’annonce de sa découverte, ce qui ne va pas forcément de soi. Mes remerciements vont également au Service archéologique du canton de Berne, qui m’a confié la trouvaille archéologique pour un examen à des fins de publication, a pris les photos et a créé les dessins de cet objet. Une version abrégée de cet article sera publiée simultanément dans l’Annuaire archéologique de Bern en 2021, et j’aimerais profiter de cette occasion pour remercier tous les musées, institutions et collectionneurs impliqués qui ont contribué à cet article en me fournissant du matériel visuel. Roland Blaettler, Jonathan Frey et Andreas Liesch ont bien voulu lire une première version de cet article. Pierre-Yves Tribolet a aimablement traduit le résumé dans un premier temps, puis, dans un deuxième temps, l’article complet.
Légendes des illustrations / crédits photographiques :
Fig. 1 Château de Blankenbourg, commune de Zweisimmen, jatte avec bord en saillie et languette de préhension, vue de côté et vue de dessous. Photos du Service archéologique du canton de Berne, Phillipe Joner.
Fig. 2 Château de Blankenbourg, commune de Zweisimmen, jatte avec bord en saillie et languette de préhension, M. 1 : 3. Photos et dessin de Service archéologique du canton de Berne, Christine Rungger.
Fig. 3 Musée d’Histoire de Berne, « terres cuites à fond bleu » (décors gravés et peints sous glaçure), milieu du 18ème siècle. De gauche à droite, inv. n° H21534, H7171, H6058 et H15114. Photo du Musée d’Histoire de Berne, Yvonne Hurni.
Fig. 4 Musée d’Histoire de Berne, chope reposant sur trois petits pieds, « terre cuite à fond bleu » (décor gravé et peint sous glaçure), avec la date de 1751 (BHM H21534). Photo Musée d’Histoire de Berne, Yvonne Hurni.
Fig. 5 Musée d’Histoire de Berne, assiette, « terre cuite à fond bleu » (décor gravé et peint sous glaçure), avec la date de 1753 (BHM H4534). Photos Musée historique de Berne, Christine Moor.
Fig. 6 Musée Ariana, Genève, coupe à bord dressé, avec le motif de Bäriswil d’un oiseau perché sur un rameau fleuri, mais présentant des techniques de décor différentes de celles usuelles à Bäriswil (décors gravé, guilloché et au barolet), avec la date de 1778 (MAG R166). Photo Musée Ariana, Genève, Andreas Heege.
Fig. 7 Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel, plat, « terre cuite à fond bleu » (décor gravé et peint sous glaçure), avec les initiales « H S et M M » (MAHN AA-1172). Photo du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, Andreas Heege.
Fig. 8 Musée d’Histoire de Berne, cruche, « terre cuite à fond bleu » (décor gravé et peint sous glaçure), avec la date de 1763 et les initiales « Y M » (BHM H7171). Photo du Musée d’Histoire de Berne, Yvonne Hurni.
Fig. 9 Musée national suisse de Zurich, cruche, « à l’imitation du grès » (décor gravé et peint sous glaçure), (SNM LM-4504-2). Photo du Musée national suisse de Zurich, Jörg Brandt.
Fig. 10 Collection privée, Suisse, cruche, « terre cuite à fond bleu » (décor gravé et peint sous glaçure avec un décor supplémentaire d’un motif unique, estampé, et d’appliques en relief dans le style des grès à manière du Westerwald). Photo pour CERAMICA CH, Andreas Heege.
Fig. 11 Collection privée, Suisse, chope, « terre cuite à fond bleu » (décor gravé et peint sous glaçure). Photo pour CERAMICA CH, Andreas Heege.
Fig. 12 Théières, « terres cuites à fond bleu » (décors gravés et peints sous glaçure). 1 et 2 Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel (MAHN AA 1258, MAHN AA 2030). 3 Association de la salle des chevaliers de Berthoud (RSB IV-834). 4 Musée des cultures de Bâle (MKB HM-1913-902). 5 Collection privée, Suisse. 6 Musée des cultures de Bâle (MKB HM-1894-360). Photos, Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel, Association de la salle des chevaliers de Berthoud, Musée des cultures de Bâle, CERAMICA CH, Andreas Heege.
Fig. 13 Théières, terres cuites (décors gravés et peints sous glaçure). 1 Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel (MAHN AA 2051). 2 Musée Ariana, Genève (MAG 1404). 3 Musée régional de Langnau (RML A340). 4 Collection privée, Suisse. Photos 1, 3 et 4 Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel, Musée régional de Langnau, CERAMICA CH, Andreas Heege. Photo 2 Musée Ariana, Genève, Mauro Magliani.
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