Schüpbach, vers 1928. 1 Emplacement de la première poterie dans la cave de l’auberge Kreuz, 1869-1879. 2 Poterie de 1879 à 1926. 3 Poterie Kohler, nouvellement construite de 1927 à aujourd’hui. Au nord du pont sur la rivière Emme se trouvent les quartiers « Bord » et « Fuhren ».
Andreas Heege, Andreas Kistler, 2023
Il s’appuie principalement sur le mémoire (en allemand : Seminararbeit) rédigé par Fanny Ruesch (1984) dans le cadre de ses études universitaires et sur les récits et informations orales données par Ulrich (Ueli) Kohler.
Céramiques de la poterie Kohler dans CERAMICA CH
Introduction – Les potiers de la commune de Signau
Schüpbach, dans l’Emmental (littéralement la vallée de l’Emme), fait partie de l’actuelle commune de Signau, dans le canton de Berne. En tant que village de potiers, Schüpbach a toujours été quelque peu éclipsé par Langnau, où un grand nombre d’ateliers de la famille des potiers Herrmann se trouvaient depuis le début du 18ème siècle.
Le premier potier de la commune de Signau est attesté en 1798, lorsqu’un certain Johannes Schüpbach de Schüpbach (1750-?) est inscrit au registre des citoyens helvétiques de 1798 avec la mention de son domicile à Signau (Rohrbach 1999, vol. 2, p. 701). Nous ne savons cependant pas où il avait son atelier. Les archives attestent qu’entre 1835 et 1848, un potier du nom de Christian Herrmann (1793-1851), originaire de Langnau, travaillait à Signau. Là encore, l’emplacement de l’atelier et la gamme de sa production sont inconnus (Heege/Kistler 2017, 90-91). Il en va de même pour le potier Jakob Ryser, dont on a des preuves de l’existence entre 1851 et 1864 (Archives de l’État de Berne, district de Signau B19 et B20). D’après les informations d’Ulrich Kohler, la poterie Ryser à Signau, située dans la maison Moser à la Dorfstrasse – Rue du Village 58, a existé jusqu’en 1920. Des membres de la famille ont ensuite travaillé chez Oswald Kohler et certaines machines de son atelier de poterie ont été reprises par les Kohler.
Les premiers potiers attestés sur le territoire de la commune de Schüpbach étaient les potiers Johann Liechti (1856 et 1860) et Carl Liechti (1860 et 1861, Archives de l’État de Berne, district de Signau B20).
Emplacement de la poterie démolie en 2022/2023 à Schüpbach, au lieux dits Fuhren ou Port/Bord ; carte basée sur Swisstopo, voyage dans le temps, datation de 1893.
Au moins pour Carl Liechti, le lieu de résidence indiqué est Schüpbach-Fuhren ou Schüpbach-Fuhren, Port (Bord). La poterie se serait donc trouvée sur la rive nord de la rivière Emme, en direction de Langnau. L’un des potiers Liechti était le maître d’apprentissage de Niklaus Kohler (voir ci-dessous).
Sur le site de Schüpbach-Fuhren, on trouve également des informations mentionnant le potier Johannes Lüthi (1859 et 1860, Archives de l’État de Berne, district de Signau B20). Peut-être y a-t-il donc eu brièvement deux ateliers de poterie dans ce quartier de Schüpbach, mais nous ne savons rien de leur histoire.
Johannes Lüthi, potier, est né le 2 février 1834 (toutes les informations suivantes proviennent de Daniel Dähler, de la commune bernoise de Wynigen, à 25 km au nord de Schüpbach, que nous remercions chaleureusement !). Ses parents, Johannes (prénommé comme lui) Lüthi, originaire de Lauperswil, à 6 km au nord de Schüpbach (être Suisse c’est être « originaire » d’une commune de la Confédération helvétique, où des membres de sa famille, parfois très lointaine, ont été « naturalisés ». La naturalisation en Suisse, consiste à recevoir un lieu d’origine. Ce lieu d’origine, aussi appelé «droit de cité», correspond à la commune où un citoyen a obtenu ce que certaines communes appellent « la bourgeoisie », qui n’a que de lointain rapport avec la bourgeoisie au sens de classe sociale) et Anna Barbara Riser, originaire de Sumiswald, à 15 km au nord de Schüpbach, vivaient à cette époque à Bowil (à 5 km au sud-ouest de Schüpbach, commune de Grosshöchstetten, registres paroissiaux de Grosshöchstetten 10/94). En 1850, Johannes fils (le potier) a été inscrit comme résident à Signau (registres paroissiaux de la commune de Lauperswil 21/58). Le 1er juillet 1858, il épouse à Laufen (à 130 km au nord-est de Signau, canton de Zurich) Anna Gisel (1830-?), originaire de Wilchingen (canton de Schaffhouse, à 15 km à l’ouest de Laufen, registres paroissiaux de la commune de Lauperswil 21/58). Lors de l’inscription du mariage, la profession indiquée est «potier à Wilchingen». Le 24 octobre 1858, ils baptisent à Wilchingen leur première fille Elisabeth (registres paroissiaux de Lauperswil 17/93). Ils ont ensuite baptisé leur deuxième enfant, Johann Willibald, le 9 décembre 1859 à Signau, canton de Berne, Johannes étant alors désigné comme « potier résident à Schüpbach- Fuhren » (registres paroissiaux de Lauperswil 171/110). Mais Johannes n’y resta que peu de temps. Le 13 juillet 1860, Niklaus Schärer, charpentier habitant « la petite maison du gardien » à Wynigen, à 25 km au nord de Schüpbach, a vendu après la mort de son fils Jakob « LA MAISON D’HABITATION RECONSTRUITE PAR LUI-MÊME AVEC LA POTERIE à l’extérieur du village de Wynigen, … avec le droit à la moitié de l’eau du puits qui s’en écoule. Il a, en outre, vendu le terrain sur lequel se trouvait le bâtiment, ainsi que le jardin devant celui-ci, le tout représentant environ ¼ de pose (La pose était autrefois en Suisse la principale unité de surface pour les terres arables. Elle correspondait approximativement à la superficie qu’un laboureur pouvait travailler en un jour et variait selon la nature du terrain; La pose atteignait 41-62 ares dans les plaines ; donc ici environ 1300 mètres carrés) … » le 13 juillet 1860 à Johannes Lüthi, originaire de Lauperswil, à une vingtaine de km au sud de Wynigen, domicilié comme potier à Schüpbach près de Signau (registre foncier de Wynigen 15/322). Johannes Lüthi n’a apparemment pas été satisfait son achat de la maison du potier à Wynigen, car il l’a revendue le 16 décembre 1861 aux frères Jakob et Ludwig Althaus, originaire de Schwarzenegg, canton de Berne, potiers à Langnau (registre foncier de Wynigen 15/554 ; sur les potiers Althaus, voir Heege/Kistler 2017, 186-187). Lui-même est apparemment retourné avec sa famille à Wilchingen canton de Schaffhouse, où le « potier de Wilchingen (sic) » a fait baptiser le 3 janvier 1864 une fille du nom d’Anna (registres paroissiaux de Lauperswil 17/166).
En ce qui concerne la partie méridionale du village de Schüpbach, nous avons les premières preuves de poterie datant des années 1865 et 1866 (potier Lehmann, Archives de l’État de Berne, district de Signau B20), 1867 et 1868 (potier Gottlieb Wüthrich, Archives de l’État de Berne, district de Signau B20) et 1868 et 1869 (potier Christian Bieri, Archives de l’État de Berne, district de Signau B20). Nous ne connaissons ni la durée d’activité ni l’emplacement de ces poteries. D’après les souvenirs de la famille Kohler, l’une de ces entreprises se trouvait peut-être à l’adresse actuelle de la Hauptstrasse – Rue centrale 17 à Schüpbach.
Sur la base des documents d’archives et des informations parues dans les journaux (voir ci-dessus : Scheibenarbeiter – tourneur ; Hafner – potier), on peut affirmer que le maître potier Fr. Dällenbach (1864-1937) est attesté à Schüpbach entre 1898 et 1937 (Archives de l’État de Berne, district de Signau B 754, B 755). Selon la famille Kohler, sa poterie se trouvait au lieu-dit «Im Schachen», Schachenweg 5.
Le potier Jakob Berchtold apparaît dans des annonces de journaux et d’autres archives entre 1902 et 1908 (Archives de l’État de Berne, district de Signau B 755). Selon la famille Kohler, cette poterie se trouvait au 43 de la Eggiwilstrasse et aurait cessé son activité vers 1935 (Ruesch 1984, 1).
La poterie Kohler à Schüpbach
Niklaus et Marianne Kohler et leurs enfants ; Schüpbach, avant 1922 (photo Ulrich Kohler, Schüpbach).
Niklaus Kohler (1843-1927), qui, selon la tradition familiale, aurait créé sa poterie à Schüpbach en 1869, ne semble apparaître dans les archives qu’en 1891, puis en 1904/1905 en raison de l’activité des compagnons potiers actifs dans sa poterie (Archives de l’État de Berne, district de Signau B 753, B 755), mais on en connaît beaucoup plus grâce aux travaux de Fanny Ruesch (Ruesch 1984).
Arbre généalogique des familles Kohler-Gerber-Aebi (Malerin – femme peintre ; Hafner – potier, Hafnerei – poterie)
La famille Kohler est originaire de Landiswil, à une dizaine de km au nord-ouest de Schüpbach, canton de Berne, (Registre des citoyens du canton de Berne, institué par décret du gouvernement cantonal bernois le 9 septembre 1822, abrégé ci-après RC, section de Landiswil, 4, 21). Niklaus Kohler (1843-1927, RC Landiswil 5, 616), le premier potier, est né et a grandi à Langnau, village de tradition potière à 7 km à l’est de Schüpbach, dans une famille pauvre. Il est le fils d’un chevrier. Selon la tradition familiale, il a fait son apprentissage chez le potier Liechti à Schüpbach (probablement à Schüpbach-Fuhren), après avoir déjà effectué un apprentissage de brasseur de bière à l’auberge « Löwen – Au lion d’or» à Langnau ; auberge toujours en activité.
Il s’établit à Schüpbach avant 1869 et installe d’abord son atelier de poterie dans une cave de l’actuelle auberge « Kreuz – La Croix» à Schüpbach, Eggiwilstrasse 1 (Ruesch 1984, 9). Le 6 juillet 1866, il épouse Marianne Salzmann, originaire de Signau, connue dans la région comme « guérisseuse ». D’après les souvenirs de la famille, elle n’a pas travaillé dans l’entreprise en tant que peintre. La poterie est restée à cet endroit pendant environ 10 ans. La famille vivait dans la même maison. Vers 1879, Niklaus Kohler a acheté une ancienne tannerie dans le quartier du canal de Schüpbach (anciennement Eggiwilstrasse 81, aujourd’hui Eggiwilstrasse 11).
La poterie à Eggiwilstrasse 11, dessinée par Oswald Kohler en 1929, avec la mention « Mein Geburthaus – Ma maison natale ».
En plus de l’atelier, la maison comprenait également une petite écurie et une grange. Dans la maison voisine, de l’autre côté du canal de Schüpbach (anciennement Eggiwilstrasse 80, aujourd’hui Eggiwilstrasse 9), se trouvait à l’époque un moulin à glaçure. C’est là que Niklaus Kohler se procurait ses émaux. À cette époque, Niklaus Kohler extrayait l’argile dans la région de la commune d’Eggiwil, près du lieu-dit « Gäumenhüsi », à 7,5 km au sud de Schüpbach. Les pièces mal cuites étaient généralement jetées dans l’Emme.
Au début du 20ème siècle, quatre familles ont vécu sporadiquement dans la maison située au 11 de la rue Eggiwil, à côté des familles de Niklaus et Oswald Kohler. On relève, entre autres, la présence de la famille du potier Adolf Gerber et Marie Kohler. Le problème majeur de cette propriété était le niveau très élevé de la nappe phréatique, qui affectait apparemment régulièrement le four et son socle, entraînant des pertes considérables de matériaux destinés à la cuisson. Les plans visant à surélever le four n’ont finalement pas été réalisés.
Quatre barolets, signés et pour certains datés, provenant des débuts de la poterie ont été conservés
Un égouttoir et un récipient à saindoux avec son couvercle emboîtable datent probablement de l’époque de Niklaus Kohler.
Inscription : Römer und Helvetier zur Zeit des Pfahlbauten – Les Romains et les Helvètes à l’époque des palafittes( c’est-à-dire au Néolithique ou à l’Âge du bronze).
La famille de potiers Kohler a conservé une grande assiette qui, avec son décor floral de violettes et de tulipes et le fait qu’un engobe de fond blanc recouvre un engobe de fond brun foncé, rappelle encore les traditions de Heimberg des années 1860 à la fin des années 1870. Cependant, le dos est glaçuré d’un jaune-vert inhabituel, ce qui rend difficile la datation de la pièce (années 1880/1890 ?). Si on se réfère à la tradition familiale, cette pièce est attribuée à Oswald Kohler, père (1886-1955), mais pour des raisons chronologiques, elle aurait plutôt dû être créée à l’époque de Niklaus Kohler. De plus, le bras tendu d’Helvetia, la figure allégorique féminine personnifiant la Confédération suisse, rappelle le motif habituel de la pièce de monnaie frappée entre 1850 et 1874, qui représentait Helvetia assise, le bras tendu, et non celui d’Helvetia debout, tenant une lance et un bouclier, qui fut frappé à partir de 1874/1875. La période de l’engouement pour les palafittes se situe également dans les années 1870.
Niklaus Kohler et Marianne Salzmann eurent onze enfants, dont seul Oswald Kohler (1886-1955) suivit les traces de son père. Une sœur célibataire travaillait cependant dans la poterie. La sœur d’Oswald, Marie (1882-1935), épousa le 11 mai 1904 l’apprenti potier Adolf Gerber (1879-1951) de Hasle. Oswald Kohler (1886-1955) fit son apprentissage dans l’entreprise de son père et ne fréquenta jamais d’école professionnelle. Sa seule formation consista à suivre les cours de dessin dispensés par Paul Wyss (1875–1952), enseignant à l’Ecole des arts et métiers de Berne, qui s’est beaucoup investi pour redonner vie à l’artisanat de la poterie.
À partir de novembre 1909, Paul Wyss a également formé des potiers et des peintres sur céramique à Langnau (cours de dessin). Dans un résumé biographique rédigé à l’occasion de son 60ème anniversaire, il est explicitement fait référence au fait que des potiers de Langnau, Schüpbach, Grünenmatt et Oberburg, quatre villages situés principalement le long de l’Emme, sur une distance de 35 km, ont participé à ses cours (Messerli 2017, 93).
Intelligenzblatt der Stadt Bern 16. und 25. August 1910.
Leider werden keine Namen genannt, doch dürfen wir auch aufgrund der späteren Kontakte und Produkte davon ausgehen, dass es sich u.a. um Mitarbeiterinnen, Kinder, Gesellen oder Meister der Töpfereien Gerber in Hasle, Gerber in Grünen bei Sumiswald, Kohler in Schüpbach, Mosimann in Oberburg sowie Röthlisberger, Aegerter und Werthmüller in Langnau gehandelt haben dürfte (vgl. Heege/Kistler 2017, Hafnertabelle).
1909 übernahm Oswald Kohler (1886–1955) zusammen mit seinem Schwager Adolf Gerber (1879–1951) die Werkstatt in Schüpbach pachtweise. Jedoch trennte man sich vermutlich auch aus räumlichen Gründen bereits 1911 wieder und Adolf Gerber übernahm die Werkstatt Langnau, Güterstrasse 3.
Aus der gemeinsamen Zeit von 1909 bis 1911 haben sich immerhin einige wenige Keramikobjekte erhalten, die auch den Einfluss von Paul Wyss sehr schön verdeutlichen.
Herausragend ist eine 1910 datierte und gemarkte Kanne, die sich heute in der Sammlung Werner Gut (KunstGut), Triengen befindet.
Undatierter Entwurf, Archiv Töpferei Kohler.
Undatierter Entwurf, Archiv Töpferei Kohler.
Aus der gemeinsamen Zeit von Adolf Gerber und Oswald Kohler (1909 bis 1911) haben sich immerhin einige wenige Keramikobjekte erhalten.
Unsignierter Teller wohl aus der Werkstatt Kohler/Gerber, 1909-1911, dazu eine Skizze aus dem Archiv der Töpferei Kohler.
Perlrollstempel aus Messing. In der Werkstatt Adolf Gerber in Hasle bzw. in Langnau und in der Werkstattgemeinschaft Gerber/Kohler dekorierte man damit Standringe der Bodenunterseite und selten umlaufende Grate der Schauseite (siehe oben).
Die Spuren von Paul Wyss sind im Schaffen von Oswald Kohler, sen. gut zu verfolgen und durch verschiedene in der Töpferei erhaltene Entwurfszeichnungen dokumentiert. Welche Entwürfe dabei tatsächlich von Wyss stammen und welche von Oswald Kohler oder Adolf Gerber, ist mangels Signaturen unklar. Denkbar sind auch Nachschöpfungen nach Ideen oder Vorbildern von Paul Wyss.
Vorlagen aus der Zeit um 1909 wurden noch 1998 für die Dekoration verwendet (Archiv Töpferei Kohler).
Die Zeit des ersten Weltkrieges war eine Krisenzeit für die Werkstatt Kohler, da Oswald Kohler, wiederholte Male zum Kriegsdienst und der Grenzbesetzung eingezogen wurde und die Werkstatt ohne Gesellen keinen Verdienst abwarf. Bertha Lüthi (1884-1933), die Ehefrau von Oswald Kohler, hatte grosse Schwierigkeiten die Familie mit zwei kleinen Kindern (Hans, geboren 1909 und Oswald, geboren 1914) durchzubringen. Im Jahr 1920 übernahm Oswald Kohler den Betrieb von seinem Vater Niklaus. Von 1925 bis 1933 war Oswald neben Johann Röthlisberger aus Langnau, Adolf Schweizer aus Steffisburg und Franz Aebi aus Hasle Beisitzer im Vorstand des Bernischen Töpfermeisterverbandes (SHAB 48, 1930, 2401; 53, 1934, 60). Präsident und Vizepräsident waren zu diesem Zeitpunkt Gottfried und Fritz Hänni aus Heimberg. Oswald grub seinen Ton ebenfalls in der Gemeinde Eggiwil in der « Mosmatt ».
Hafnerei Kohler, Eggiwilstrasse 15, 1927. Vor dem Haus stehen Niklaus Kohler, Franz Kohler, Hans Kohler und Bertha Kohler-Lüthi mit der Tochter Erna Kohler auf dem Arm.
Nun wurden Pläne geschmiedet, eine neue Werkstatt zu bauen. 1926 nahm man auf dem heutigen Grundstück Eggiwilstrasse 15 einen Neubau in Angriff, der 1927 fertiggestellt war. Die Werkstatt befand sich im Erdgeschoss, darüber die Wohnräume, eine Stallteil mit Kuh- und Schweinestall war angebaut. Die Wohnung im Obergeschoss war über eine Treppe auf der Gebäuderückseite erreichbar. Das Gebäude war teilunterkellert. Im Keller befand sich das Tonlager und die Tonaufbereitung. In der Aufteilung entsprach das Haus typischen Töpferhäusern, wie wir sie auch aus Heimberg und Steffisburg kennen. Auf der Strassenseite richtete man einen kleinen Verkaufsladen ein. Die Masse des Verkaufs lief jedoch über Zwischenhändler und Hausierer, die oft Ware zweiter Wahl mitnahmen.
Oswald Kohler schaffte zu einem unbekannten Zeitpunkt für sich einen Markenstempel an, der im Original erhalten ist, dessen Gebrauch aber bislang nur auf sehr wenigen Keramiken auch wirklich nachgewiesen werden konnte.
Besonders charakteristisch sind für die Hafnerei Kohler in dieser Zeit die mit der Schablone aufgemalten Bären auf Milchtöpfen, Terrinen und Tabaktöpfen.
Oswald Kohlers Ehefrau Bertha Lüthi (1884-1933) starb bereits 1933. Er heiratete später Ida Ramseier (1905-1987), die nach Berthas Tod als Haushälterin in die Familie gekommen war.
Nach 1920 arbeitete die Hafnerei Kohler möglichst ohne externes Personal, während alle Kinder aus erster Ehe (Hans, Oswald, Franz, Erna, und Bertha) zumindest vorübergehend in irgendeiner Form im Betrieb tätig waren. Hans wurde später Landwirt. Die beiden jüngsten Söhne aus der zweiten Ehe mit Ida Ramseier (1905-1987), Niklaus (1942-?) und Rudolf (1947-?), wurden Mechaniker bzw. kaufmännischer Angestellter.
Datierte Keramiken sind aus den 1930er-Jahren quasi nicht erhalten.
Im Oktober 1935 beteiligte sich die Hafnerei Kohler auch an dem zum zweiten Mal stattfindenden Chachelimärit im Bernischen Gewerbemuseum.
1935 wurde aus der Liquidation der Töpferei Karl Hodel, Steffisburg-Station, Alte Bernstrasse 135 (1907-1936) die erste elektrische Töpferscheibe für den Betrieb angeschafft. Im Laufe der Zeit kamen zwei weitere elektrische Scheiben hinzu.
1938 wurde die Töpferei Oswald Kohler auch im Schweizerischen Handelsamtsblatt verzeichnet (SHAB 56, 1938, 2357).
1938 errichtete man auf der Nordseite einen zusätzlichen Schuppen für eine Tonaufbereitung. Sämtliche Maschinen und Geräte hatte man von der in Konkurs gegangenen Töpfergenossenschaft in Steffisburg zum Preis von Fr. 5.000 (Neupreis Fr. 13.000) kaufen können. Diese Anlage blieb bis 2013 in Betrieb (Film zur Tonaufbereitung ab Minute 0:23 bis 3:05).
Tonaufbereitung, Zustand vor 1984 (aus Ruesch 1984).
Vor dem Kauf der Trommelmühle war die Tonaufbereitung bei Kohlers sehr mühsam. Bis Ende der 1920er-Jahre wurde der Ton in der Werkstatt nur mit Muskelkraft aufbereitet. Man schichtete zwei qualitativ verschiedene Tonsorten aufeinander und trat mit Holzschuhen an den Füssen die Tonmasse solange, bis sie hinreichend gemischt war. Danach wurden Tonbrocken auf einen im Keller stehenden Tisch geschlagen um Luft zu entfernen. Anschliessend wurde der Ton aufgeschichtet und mit einer Sichel in schmale Scheiben geschnitten und gröbere Verunreinigungen (Steine und Wurzeln) herausgelesen. Anschliessend wurde der Ton im Erdgeschoss von Hand durch eine « Lättwalze » gedreht. Dabei konnten die letzten Steinchen herausgelesen werden. Der fertige Ton wurde im Tonkeller gelagert, wo er « reifen » konnte. Vor der eigentlichen Verwendung wurde er noch einmal angefeuchtet, durchgeknetet (entlüftet) und nach Augenmass portioniert. In späteren Jahren wurden die Tonmengen je Objekt möglichst genau ausgewogen, um die Arbeit beim Abdrehen zu reduzieren.
Vor 1938 wurde wiederholt auch Ton gebrauchsfertig zugekauft. 1949 mischte man 2/3 blaugrauen Ton aus der Gegend von Sumiswald BE mit 1/3 rotem Ton aus Herbligen BE. Ab 1980 verwendete man selbtstabgebauten blauen Ton aus Eggiwil BE « Hindten Grosstannen » (70%) und roten, kalkfreien Ton aus Dättnau ZH (20%). Daneben wurden in kleineren Mengen je 5% Schlämmsand mit hohem Kalkanteil (Verhinderung von Glasurrissen) , Glimmermehl (Leukophyllit, Rissfestigkeit bei hohen Temperaturen) und Tonabfälle zugesetzt.
Vor dem zweiten Weltkrieg kaufte man die Glasuren überwiegend in Meissen, später wich man auf Lieferanten aus der Tschechoslowakei aus. In den 1980er-Jahren existierten fünf verschiedene Glasurrezepte, die alle einen transparenten Überzug ergaben. Die vorbereitete, teilweise selbst in einer speziellen Trommelmühle gemahlene Glasur, wurde in Fässern aufbewahrt. Die Glasur wurde in der Regel angegossen, seltener wurden kleinere Gefässe getaucht oder die Glasur wurde mit der Spritzpistole aufgetragen.
Aufgrund der Kriegskonjunktur während des zweiten Weltkriegs waren die Absatzmöglichkeiten gesichert. Zugleich waren die Töchter zu Malerinnen herangewachsen, sodass die Malstube zusätzlichen Platz benötigte. 1943 erweiterte man daher die Töpferei durch einen rückwärtigen Flügelanbau auf etwa die doppelte Grundfläche.
Grundriss Kellergeschoss, vor 1984 (Fanny Ruesch 1984).
Grundriss Erdgeschoss, vor 1984 (Fanny Ruesch 1984).
Im Keller entstand ein Lager, die Werkstatt wurde in diesen neuen Trakt verlegt. Gebrannt wurde nach wie vor in einem für die Region typischen rechteckigen, stehenden Holzbrandöfen. Der Kohler’sche Ofen fasste etwa 5 m3. In der untersten eingesetzten Ofenlage befanden sich meist Blumentöpfe, bessere Ware darüber. Ein Brand verbrauchte vier Ster Holz und dauerte 14 Stunden. Gebrannt habe man vor allem bei Bise, wegen Flugaschebildung aber nie bei Föhn. Vor allem um Ascheverunreinigungen zu vermeiden, wurden Flachformen wie Teller und Röstiplatten im Ofen vertikal (gerollt) eingesetzt.
Im Gegensatz zu Ihrem Vater Oswald lernten die beiden Söhne Oswald, jun. (1914-2003) und Franz (1921-1998) nach ihrer betriebsinternen Lehre bzw. Ausbildungskursen an der Keramikfachschule in Bern auch andere Hafnereibetriebe kennen.
Prüfungsstück als Dreher von Oswald, jun., in der Keramikfachschule in Bern im Wintersemester 1932/33 von einem/einer anderen Keramikmaler/Keramikmalerin bemalt.
Oswald arbeitete in den 1930er-Jahren für längere Zeit bei Robert Gottfried Hänni (1900-1947) in Steffisburg, Alte Bernstrasse 161, wo er das Malen mit dem Malhorn erlernte. Diese Fertigkeit gab er schliesslich an seine Schwestern Bertha und Erna weiter. Erna bildete sich auch für kurze Zeit in der Keramikfachschule in Bern weiter und wurde von der Porzellanmalerin Frau Fischer, die oft im Betrieb arbeitete (nicht als Angestellte) in ihren Maltechniken und den Dekoren beeinflusst.
Von Franz Kohler haben sich Arbeiten mit einem gehackten Dekor aus dem zweiten Lehrjahr 1938 erhalten. Diese Art der Oberflächenstrukturierung wurde im Betrieb bis in die 1970er-Jahre gefertigt.
Das Prüfungsstück von Franz Kohler aus dem Jahr 1940, wirkt fast schon wie Keramiken aus den 1950er-Jahren.
Franz Kohler kam 1944 für eine kurze Zeit nach Luzern, wohl zur Kunstkeramik A.G. Die dortige Weiterbildung musste er jedoch wegen einer Gelbsucht seines Vaters bald wieder abbrechen. Eine Zeit lang arbeitete er auch in der Töpferei Willy Lanz in Gwatt bei Thun, wo er vor allem den Brand im Elektroofen kennenlernen sollte. Anschliessend arbeitete er einige Zeit in der Werkstatt Meister in Dübendorf, wo er die maschinelle Herstellung von Tellern und die Nutzung einer Spritzkabine erlernte (Ruesch 1984, 7). Ausserdem arbeitete er von Oktober 1945 bis Februar 1946 bei der Firma Albert Hans « Hans-Keramik » (gegründet 1945), wo er die Herstellung von Gipsformen erlernte. Er heiratete 1948 in Signau Martha Liechti (1923-2018) mit der er eine erste Wohnung über dem Werkstattanbau von 1943 bezog. Martha Kohler-Liechti war gelernte Schneiderin und hatte vor der Heirat keinen Bezug zur Keramikherstellung. Im Betrieb war ihre wesentliche Aufgabe der Verkauf über den Laden.
Zum 1.4.1946 übernahmen Oswald und Franz Kohler die Werkstatt von ihrem Vater zur Miete und gründeten die Firma « Gebrüder Kohler ». Diese Geschäftsübergabe wurde auch im Schweizerischen Handelsamtsblatt eingetragen (SHAB 64, 1946, 1850). Oswald Kohler, sen. besorgte weiterhin das Brennen, Oswald Kohler, jun. das Drehen und Franz leitete den Aussendienst, die Schreibarbeiten und die Tonaufbereitung.
1946 wurde schliesslich ein erster BBC-Elektro-Brennofen angeschafft, der bis 2013 in Betrieb war. 1947 wurde die Werkstatt um eine Spritzkabine erweitert und 1952 schaffte man sich als erstes Auto einen Mercedes an, um vor allem die Kundenbetreuung optimieren zu können.
Aus dieser Zeit um 1946 haben sich einige wenige Werkstattfotos erhalten.
1946, Oswald Kohler, jun. beim Drehen von Vasen.
1946, Bertha und Erna Kohler in der Malstube beim Dekorieren von Keramik.
Zum 80. Jubiläum der Werkstattgründung erschien ein schön bebilderter Bericht über die Hafnerei Kohler in der Zeitschrift « Der Hochwächter » (Schnellmann 1949).
Ausserdem wurde beschriftete Jubiläumskeramik gefertigt, die uns einen Eindruck von der Produktion des Jahres 1949 vermittelt (« Ordinäres » mit Asternmuster, « Sgraffito » mit Hammerschlagglasur)
Wohl zu diesem Zweck wurden verschiedene informative Fotos gemacht und teilweise gedruckt:
1949, Oswald Kohler, jun. beim Drehen.
1949, Oswald Kohler, jun. und Lehrling Willy Wüthrich beim Henkeln. Die Henkelstränge werden mit der Henkelpresse ausgestossen, eine Schablone gibt den gewünschten Querschnitt vor.
1949, Franz Kohler trägt Zierkeramik zum Trocknen vors Haus.
1949, Franz Kohler beim Engobieren der lederharten Keramik mit Hilfe einer hölzernen Schöpfkelle.
1949, Erna Kohler (später Erna Schröter-Kohler) bemalt eine vorgeritzte Terrine im Stil Alt-Langnau mit dem Malhörnchen. Vor ihr auf dem Tisch Pinsel und diverse Malengoben.
1949, Oswald Kohler, sen. nimmt den Elektro-Brennofen aus (man beachte die « gerollten », vertikal eingesetzten Platten). Noch in den 1980er-Jahren wurden bei Kohlers bestimmte Geschirrtypen nur einmal gebrannt, d.h. es wurde auf einen Schrühbrand verzichtet. Gebrannt wurde aus Kostengründen mit Nachtstrom. Für den Glasurbrand wurden Temperaturen von 960 bis 970 Grad Celsius angestrebt.
1955 überschrieb Oswald Kohler, sen. den Betrieb testamentarisch an seinen Sohn Franz, da Oswald, jun. kinderlos geblieben war. Oswald wechselte daraufhin die Arbeitsstelle und trat in die Firma Rössler in Ersigen ein.
Die Gesellschaft « Gebrüder Kohler » wurde zum 1. Januar 1956 aufgehoben und neuer, alleiniger Besitzer wurde Franz Kohler (SHAB 74, 1956, 474). Oswald, jun. kehrte allerdings 1959 in den Betrieb zurück und arbeitete dort bis zu seiner Pensionierung im Jahr 1979. Noch 1980 baute Franz Kohler selbst Ton in der Gemeinde Eggiwil auf dem Platz « Hindten Grosstannen » ab. Eine Zeit lang war Franz Kohler auch Mitglied des Vorstandes des bernischen Töpfermeisterverbandes. Eine seiner Hauptarbeiten in der Töpferei waren die administrativen Aufgaben (Buchführung, Auftragseingang und Auslieferung der Ware, Betreuung des Lagers, Brennen der Keramik, Materialbeschaffung und Tonaufbereitung). Die in der Werkstatt beschäftigten Familienmitglieder bzw. angestellte Dreher besorgten bei den von Ihnen hergestellten Stücken jeweils alle anfallenden Arbeiten inkl. Abdrehen, Henkeln, Engobieren und Glasieren. Engobieren mit der Spritzpistole durch die Lehrtöchter kam ebenfalls vor.
Bei den Malerinnen bestand der Grundsatz, dass alle möglichst alle Arbeiten ausführen können sollten. In der Realität gab es jedoch durchaus Unterschiede, welche Malerin welche Dekortechniken oder Motive lieber ausführte. verschiedene charakteristische Gerätschaften haben sich in der Malstube erhalten:
Geräte für die Herstellung des Dekors « Alt-Langnau », Kritzer, gezähnte Rollrädchen für die Herstellung des typischen Langnauer « Springfederdekors » und Malhörnchen. Die ebenfalls benötigten Pinsel fehlen auf diesem Bild.
Die Kinder von Franz Kohler und Martha Kohler-Liechti, Ulrich « Ueli » (1949-), Dora (1951-), Werner (1955-) und Eduard (1960-) haben alle eine keramische Ausbildung genossen. Ulrich wurde allerdings erst in einer Zweitausbildung Töpfer und übernahm anschliessend von seinem Vater Franz ab 1987 die Irdenware-Töpferei. Werner machte seine Keramikerausbildung im Betrieb, orientierte sich später aber anders, Eduard besuchte die Keramische Fachschule in Bern und spezialisierte sich nach Auslandsaufenthalten, u.a. in Frankreich, auf die Steinzeugproduktion. Dora wurde im eigenen Betrieb zur Keramikmalerin ausgebildet und arbeitete später in der Keramikfabrik Kohler in Biel. Sie lebt heute als Bäuerin.
Die Produkte der Werkstatt
Nach der Aussage von Oswald Kohler, sen. und Franz Kohler zerfällt die Entwicklung der Produktion bei Kohlers in zwei grosse Abschnitte. Bis in die Zeit nach dem 2. Weltkrieg dominiert mengenmässig die Herstellung von einfachem, wenig verziertem Gebrauchsgeschirr, das zudem fast nie gemarkt war. Dementsprechend gibt es quasi keine museale Überlieferung, die erkannt und der Hafnerei Kohler zugeschrieben werden könnte.
Eine grosse, in der Werkstatt benutzte Glasur- oder Engobeschüssel dürfte aufgrund des Horizontalstreifendekors noch aus der Werkstattzeit von Niklaus Kohler vor 1920 stammen.
Nur aufgrund eines gemarkten Milchtopfes wissen wir, dass diese Art schablonendekorierte Keramik wohl in den 1920er/1930er-Jahren in Schüpbach entstand. Die ungemarkte Suppenschüssel wurde aus der Hafnerei Kohler ins Museum in Trubschachen gegeben.
Zwischen den 1930er-Jahren und etwa 1970 fertigte die Werkstatt sog. « ordinäres Geschirr », das auf drei einfache Arten mit dem Pinsel verziert wurde: Mit Rosen, Astern und einem « Kränzli ».
1930-1970: Variationen mit dem Motiv « Aster » und « Kränzli ».
Die weisse, auch als « Blaurandgeschirr » bezeichnete Keramik, bildete in den 1940er-/1950er-Jahren das Hauptangebot für einfache Haushalte – meist Milchkrüge und Gemüseplatten – und wurde noch 2023 von Ulrich Kohler gefertigt.
Gefertigt wurden um 1983 mit diesem Dekor: Milchtöpfe (1/4-4 Liter), Gemüseplatten und Tassen mit Untertassen.
Motiv « Berna », Produktionszeit etwa 1940-1980 (Entwurf Oswald Kohler, jun.).
Motiv « Edelweissrand », Produktionszeit etwa 1940-1980 (auch in rot).
Aufgrund seiner Erfahrungen als Geselle in Steffisburg übernahm Oswald Kohler, jun. für die Hafnerei auch weiss, blau, rot und braun engobiertes Geschirr, das etwa ab den 1940er-Jahren hergestellt und noch um 1980 produziert wurde. Keramik mit blauer Grundengobe und Edelweissdekor lieferte man vor allem an Souvenirläden im Berner Oberland.
Zwischen etwa 1945 und 1960 wurde das sog. « Gerzensee-Geschirr » mit einem aufwändigen Pinseldekor gefertigt. Es war nach einem wichtigen Kunden aus Gerzensee benannt. Es erinnert mit seiner eher creme- bis elfenbeinfarbigen Grundengobe und dem feinen Pinseldekor an Dekore wie « Alt-Beromünster » der Luzerner Keramik.
Nach dem 2. Weltkrieg fand sukzessive eine Verlagerung in Richtung auf « Sonntags- » und « Ziergeschirr » statt. Die Werkstattbeschreibung von 1949 (Schnellmann 1949) vermittelt einen kleinen Eindruck von der damaligen Produktion.
Seit den späten 1940er-Jahren gab es Ziergeschirr das mit « Neapelgelb » (Ritz- und Malhorndekor) und « Hammerschlag » (Ritzdekor) bezeichnet und später vom Geschirr « Alt-Langnau » verdrängt wurde.
Dekor « Neapelgelb ».
Beim « Neapelgelb » wurde der gelbe Farbton mit der zweiten Engobe erzielt, beim « Hammerschlag » die kräftiggelbe Farbe durch den Zusatz von Eisenhammerschlag aus der Dorfschmiede zur Glasur. Auch « Hammerschlag » hatte meist eine dunkle Grundengobe unter einer weissen Engobe.
Dekor « Hammerschlag », kräftig gelbe Glasur über einem geritzten Muster, datiert 1948.
Dekor « Hammerschlag », kräftig gelbe Glasur über einer doppelten Grundengobe – weiss über schwarz – mit einem geritzten Muster, datiert 1958.
Vor allem Keramik mit dem Muster « Alt-Langnau » war jahrzehntelang besonders gefragt. Dies war die aufwendigste Art von Keramik, die von der Töpferei Kohler hergestellt wurde. Im Prinzip handelt es sich um traditionelle Langnauer Pflanzenmotive der ersten Hälfte des 18. Jahrhunderts, deren Grundelemente die Tulpe, die Rosette und das Herzchen sind. Kombiniert wurden Blätter und Knospen. Die Muster wurden auf konzentrische Ornamentbänder verteilt oder als kompaktes Blumenbouquet im Mittelteil von Tellern und Platten gemalt (siehe Musterbücher).
Eine Röstiplatte mit dem Muster « Alt-Langnau » entsteht (2013)
Die Musterbücher der Hafnerei Kohler
Auf Wandtellern konnte der Dekor « Alt-Langnau » auch mit moralisierenden oder lustigen Sprüchen kombiniert werden. Die Wiederbelebung der alten Langnauer Muster geht auf die gemeinsamen Bemühungen von Adolf Gerber, Oswald Kohler, sen. und den Kunstgewerbelehrer Paul Wyss zurück.
Entwürfe für Trachtenteller mit Randdekor « Alt-Langnau », nach 1950.
Für die Töpferei Kohler hatte diese Keramikgattung nach dem zweiten Weltkrieg eine erhebliche wirtschaftliche Bedeutung und sicherte grosse Teile des Umsatzes. Daher reagierten Kohlers auch empfindlich als 1984 unter Mitwirkung des Keramikers Heinz Gerber im Langnauer Töpferhus Herrmann eine neue Töpferei eingerichtet wurde, die vor allem im «Alt-Langnauer» Stil fertigte und sich in der Presse als « Retter der einheimischen Töpferkunst und Pionier in diesem Bereich der Keramikherstellung » positionierte, nachdem man vorher versucht hatte einen der Kohlerschen Söhne als technischen Leiter der neuen Töpferei abzuwerben (Ruesch 1984, 78).
Zwei signierte Teller aus dem Regionalmuseum in Langnau erinnern im Dekor sehr an Stücke, die ab 1984 im Töpferhaus Herrmann in Langnau entstanden. Bei der Signatur « O. Kohler » kann es sich daher nur um Oswald Kohler, jun. (1914-2003) handeln.
1983 wurden folgende Gefässformen mit dem Muster « Alt-Langnau » verziert: Mostkrug, Tabaktopf mit Deckel, Würstli-Hafen mit Henkeln und Deckel, Röhrenkrug, Milchkrug, Teekanne, Crèmier, Suppenschüssel, Saladier, Henkelschale, Leberschüssel, Gemüseplatte, Crème-Schale, Fruchtknopfdose, Bicher-Schüsseli, Suppenbols, Bols-Tassli (mit oder ohne Ohren), Käsli-Dose, Konfektdose mit Henkel und Deckel, Nidel-Näpfli, Honigdose mit Deckel, Becher, Tassen, Schale mit Untertasse, Mocca-Tasse, Suppenteller mit oder ohne Rand, Fleischteller, Dessertteller, Nipp-Schäli, Güetzi-Teller, Wandteller, Röstiplatte (Dm. 18, 21, 27 cm), Tortenplatte, Cakeplatte, Butterteller.
Neben dem Muster Alt-Langnau wurden, um der Konkurrenz des Porzellans zu begegnen, für eine begrenzte Zeit zwischen etwa 1940 und 1960 sogar Fayencegeschirre mit Pinseldekor hergestellt.
Selbstverständlich wurden auf Kundenwunsch auch Wappenteller oder Ereigniskeramik für Sportanlässe oder Schützenfeste etc. hergestellt, die verschiedene Grundengoben oder Dekorarten aufweisen konnten. Beim sog. « Schwarzgrauen » Geschirr wurde die schwarzbraune Grundengobe zusätzlich mit einer grauen Engobe überschüttet oder später überspritzt. Dieser Dekor wurde noch bis etwa im Jahr 2000 hergestellt.
Aufgrund seiner Erfahrungen als Geselle in Steffisburg übernahm Oswald Kohler, jun. für die Hafnerei auch weiss, blau, rot und braun engobiertes Geschirr, das etwa ab den 1940er-Jahren hergestellt und noch um 1980 produziert wurde. Von der durch die Heimberger Keramik beeinflussten Ware mit schwarzbrauner oder roter Grundengobe und Malhorndekor produzierte man anfänglich nur Einzelstücke, während in den 1980er-Jahren auch ganze Service von den Kunden erworben wurden.
Keramik « Güggelbrun ».
Keramik « Schwarz-Weiss », ca. 1955-1970.
Diese Ware wurde aufgrund eines von Oswald Kohler, jun. entworfenen Musters mit einem Hahn in der Werkstatt als « Güggelbrun » bzw. als « Plattenrot » bezeichnet. Mit dieser Dekorvariante bemalte man um 1983 folgende Geschirrformen: Milchkrüge (1/4-2 Liter), Kaffeekanne, Crèmier, Teekanne, Tasse mit Untertasse, Würstli-Hafen, Suppenschüssel, Saladier, Zuckerdose, Suppenteller, Fleischteller, Dessertteller, Röstiplatte (18, 21, 24, 27 cm Dm.), Tortenplatte, Cakeplatte, Butterteller.
Keramik « Plattenrot.
In den 1950er-Jahren wurde noch eine weitere Dekorvariante hergestellt, die sog. « Klinkerware ». Bei dieser wurde derselbe Ton aufbereitet aber sehr fein abgesiebt. Die Aussenseite wurde mit roter oder dunkelbrauner Sinterengobe mit der Spritzpistole überspritzt, das Gefässinnere glasiert. Der Dekor wurde anschliessend eingekratzt, sodass die hellere Scherbenfarbe in der dunkleren Sinterengobe den Dekor ergab. In dieser Dekortechnik wurden Vasen und Blumenampeln hergestellt.
Eine weitere, als « Lättbrun » bezeichnete Keramik trug keine Grundengobe und in der Regel nur eine sehr einfache Malhorndekoration bzw. weisse dicke Punkte (Tropfen) unter der Glasur. Die auf der Tonfarbe basierende Malengobe wurde im Betrieb als « Lättfarbe » bezeichnet. 1983 stellte man mit dieser Dekorvariante folgende Gefässtypen her: Milchtöpfe (1/4-4 Liter), Rahmhäfeli, Tassen und Untertassen, Dessertteller, Fleischteller, Suppenteller, Butterteller, Wandteller und Röstiplatten. Daneben gab es auch einfache Milch- und Löcherbecken (Siebe) mit weissem Horizontalstreifendekor. Bauchigere Teigschüsseln bekamen innen einen Beguss aus weisser Engobe und einen schwarzen Randstrich.
In der Spätzeit der Werkstatt unter Ueli Kohler entstand noch der neue Dekor « Jubilé » (ab 1994).
Daneben gab es ab etwa dem Jahr 2000 das Muster « Fleurs » (blau auf weiss) und das Muster « Margritten » (auf hellgrün).
Seit Niklaus Kohler (Schnellmann 1949, 266) wurden immer wieder auch kleine Tierfiguren als Spielzeuge für Kinder mit zweiteiligen Gipsformen gepresst. Die mühsame Herstellung , an die sich auch Ueli Kohler noch gut erinnert, war eine typische Arbeit für die Töpferkinder, um das Taschengeld aufzubessern.
Leider wurden die Figuren nicht signiert, sodass sich die der Töpferei Kohler nur schwer von denen der übrigen Hersteller in der Region Heimberg bzw. Langnau unterscheiden lassen. Eine grössere Anzahl an Original- und Arbeitsformen aus Gips existiert heute noch in der Werkstatt, sodass identische Tiere und Dragoner auch 2023 immer noch hergestellt werden können.
Der Absatz
Der Verkauf der Ware erfolgte noch bis in die Zeit nach dem zweiten Weltkrieg mehrheitlich über Zwischenhändler und Hausierer (oft Ware zweiter Wahl) und in geringerem Umfang über den eigenen kleinen Laden. Die Kunden wurden zu Fuss oder mit dem Fahrrad besucht. Die bestellte Ware wurde regelhaft per Bahn verschickt. Ab 1950 besuchte Franz Kohler die Kunden mit einem betriebseigenen Auto. Mit Ware zweiter Wahl ging man bis 1982 auch an die Blapbach-Chilbi um diese Keramik mit « Zwirbele » (eine Art Glücksrad) unter das Volk zu bringen. In den 1980er-Jahren hatte daneben der eigene Laden an Bedeutung gewonnen, gleichzeitig gab es jedoch immer noch einzelne grössere Abnehmer als Wiederverkäufer. Zum Kundenkreis gehörten in den 1980er-Jahren auch immer noch Vereine, die Wandteller, Krüge, Becher etc. als Siegespreise oder als Anerkennung für treue Mitglieder in Auftrag gaben. Auch von privater Seite oder von Firmen wurden regelmässig Hochzeits- und Jubiläumsgeschenke bestellt.
Nebenerwerb
Niklaus und Oswald Kohler und ihre Familien waren Selbstversorger auf einem kleinen Stück Land (Kuhweide und Kartoffelacker) und mit einer Gartenparzelle (Gemüse). Es gab meist 1-2 Kühe, einige Schweine und Ziegen. Im Laden wurden ausserdem Glaswaren und zugekauftes Geschirr (Rössler, Ersigen) verkauft. Die Aufbereitung von Ton und der Weiterverkauf können ebenfalls zum Nebenerwerb des Betriebs gerechnet werden.
Die Hafnerei von Ueli Kohler im Film
Hinweis: Ueli Kohler kann auf Bestellung (Eggiwilstrasse 11, 3535 Schüpbach BE, 034 497 12 08) auch heute immer noch alle Keramiktypen der Töpferei Kohler anfertigen und liefern. Sein Bruder Eduard fertigt in seiner Töpferei Steinzeug, das vor Ort gekauft oder bestellt werden kann (Eggiwilstrasse 15, 3535 Schüpbach BE, 034 497 21 67).
Bibliographie:
Heege/Kistler 2017
Andreas Heege/Andreas Kistler, Keramik aus Langnau. Zur Geschichte der bedeutendsten Landhafnerei im Kanton Bern (Schriften des Bernischen Historischen Museums 13), Bern 2017.
Rohrbach 1999
Lewis Bunker Rohrbach, Men of Bern: The 1798 Bürgerverzeichnisse of Canton Bern, Switzerland, Rockport 1999.
Ruesch 1984
Fanny Ruesch, Töpferei Kohler, Eggiwilstrasse, 3535 Schüpbach i.E. – Ethnologisches Seminar der Universität Basel, Ethnographische Feldarbeit: Berner Töpferei 15. August – 2. September 1983, Basel 1984.
Schnellmann 1949
Paul Werner Schnellmann, Besuch in einer ländlichen Töpferei, in: Der Hochwächter. Blätter für heimatliche Art und Kunst 5, 1949, 254-266.